Le 3 avril, j’ai participé au lancement du Club Produire en France, réunissant entreprises et parlementaires, et dont je suis coprésidente. A cette occasion, les candidats à l’élection présidentielle et/ou leurs représentants, sont venus présenter leurs propositions pour favoriser une politique du « produire en France ». Je suis intervenue dans le débat au nom du Parti Socialiste afin de présenter les mesures portées par François Hollande pour renforcer la compétitivité des entreprises françaises et valoriser leur savoir-faire.
Comme chacun de vous a pu le remarquer, la question du Produire en France s’est clairement invitée dans la campagne présidentielle. Elle se fait l’écho des différentes crises économiques, politiques et sociales que nous connaissons en France, en Europe, et dans le monde depuis quelques années. Elle est également la traduction de la montée de nouvelles puissances économiques, en Asie ou en Amérique du Sud, qui sont venues concurrencer nos entreprises. Dans ce contexte difficile et incertain, et à l’heure où le taux de chômage ne cesse de progresser, il n’est pas étonnant que les questions de la valorisation de nos produits ou de la relocalisation de nos emplois et de nos industries, se soient invitées ainsi dans le débat public.

En outre, les attentes de la société civile sont très fortes dans ces domaines. Nos concitoyens ont parfaitement pris conscience que leurs choix, notamment en tant que consommateurs, peuvent avoir un véritable impact économique, environnemental et social. C’est pourquoi, ils sont de plus en plus demandeurs d’informations sur l’origine et les processus de fabrication des produits qu’ils consomment. Ces consommateurs-responsables se préoccupent de la qualité, ils sont de plus en plus nombreux à s’informer des normes sanitaires, sociales, environnementales, et à comparer les produits entre eux.
De nombreuses entreprises françaises l’ont très bien compris et se sont engagées dans cette voie. Le succès du « Bio » en est une illustration, tout comme la réussite des labels qualité ou de celle des démarches éco-responsables que les entreprises commencent à valoriser auprès des consommateurs. Le fabriqué en France a donc de beaux jours devant lui car nos entreprises répondent à des normes qui sont gages de qualité. Par ailleurs, nous jouissons d’une réputation d’excellence dans de nombreux domaines : énergie, aéronautique, construction navale, espace, transports … autant de filières où nos produits sont perçus dans le monde entier comme synonymes de qualité. Il est donc évident que nous devons profiter de ces atouts pour valoriser nos entreprises et leur offrir de réelles perspectives de développement.
Le Parti socialiste, à travers son candidat, en a parfaitement pris conscience. Lors de mon intervention à la tribune, j’ai rappelé que le « fabriqué en France » fait partie intégrante du Pacte productif promu par François Hollande qui vise, notamment, à restaurer la fierté du « produire français » par une promotion de la compétitivité au travers de la qualité de nos produits. Atteindre cet objectif nécessitera une nouvelle politique industrielle s’axant sur l’innovation en favorisant la recherche et le développement en direction des petites et moyennes entreprises qui sont les principales créatrices d’emplois et de croissance.
Pour y parvenir, François Hollande propose (…)
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