En janvier dernier, les parlementaires socialistes de Creuse, Jean-Jacques Lozach, Michel Vergnier et moi-même, nous étions mobilisés pour dénoncer la nouvelle vague de suppression de postes d’enseignant dans l’académie de Limoges.
Dans ce cadre, nous avions envoyé un courrier au Premier Ministre et à Monsieur Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, le 13 janvier 2012. Nous y rappelions que ces suppressions de postes n’étaient pas du tout adaptées aux réalités locales et aux besoins d’une région comme le Limousin et d’un département comme la Creuse. Nous demandions alors la révision immédiate de la carte scolaire présentée par l’académie de Limoges afin de remédier à cette anomalie.
Plus de quatre mois après l’envoi de notre courrier, le Ministre a enfin daigné nous apporter une réponse. Sans surprises, mais avec un aplomb incroyable, Monsieur Chatel persiste et signe sa politique en réaffirmant que cette réduction massive de postes s’inscrit dans sa volonté de favoriser l’individualisation des parcours et le soutien aux élèves en difficulté.
Une fois de plus, je m’interroge sur la possibilité de faire mieux avec beaucoup moins, notamment en ce qui concerne les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) qui subissent de plein fouet les effets de la RGPP. Sur ce point, le Ministre indique dans son courrier que son objectif n’est « pas de faire disparaître l’aide spécialisée, ni le dispositif des RASED, mais de le déployer de manière plus ciblée et plus efficace » pour « favoriser une restructuration de telle sorte que les RASED se rapprochent des écoles qui en ont le plus besoin » afin « d’assurer une meilleure répartition des moyens au plus près des besoins locaux ».
Les départements victimes des suppressions de postes RASED, comme la Creuse, jugeront de la plus grande efficacité et de la plus grande proximité qui les attend demain.
En outre, il faut croire que le Gouvernement de M. Fillon a considéré depuis 2007 que le Limousin, avec ses centaines de postes supprimés en 5 ans, et la Creuse, département le plus violemment impacté par cette politique, disposaient de bien trop de moyens et d’enseignants au vu de leurs besoins !
Je pense que chacun d’entre nous, parents d’élèves, enseignants, citoyens ou étudiants, apprécieront la pertinence et la véracité de ces propos. Je vous invite d’ailleurs à prendre connaissance de ce courrier en cliquant sur le lien ci-dessous.
Pour ma part, je persiste à croire que des départements ruraux comme la Creuse doivent faire l’objet de toutes les attentions de la part des pouvoirs publics. A l’heure où de plus en plus de français signifient clairement leur envie de venir s’installer dans nos territoires et que chacun commence à prendre connaissance des richesses qui sont les nôtres, nous devons mener une politique ambitieuse et adaptée en phase avec les besoins et les attentes de la population.
En savoir plus :
- Lettre commune envoyée par les 3 parlementaires de Creuse le 13 janvier 2012
- Réponse du Ministre de l’Éducation nationale du 19 avril 2012
Rappel des initiatives engagées au cours du mois de janvier pour soutenir le LMB de Felletin :
- Communiqué de presse du 20 janvier : Une action collective réussie au service du LMB de Felletin
- Dépôt d’une question orale au Sénat
- Communiqué de presse du 9 janvier : Des fermetures de classes au LMB qui sont inacceptables
[En savoir plus]


Le 3 avril, j’ai participé au lancement du Club Produire en France, réunissant entreprises et parlementaires, et dont je suis coprésidente. A cette occasion, les candidats à l’élection présidentielle et/ou leurs représentants, sont venus présenter leurs propositions pour favoriser une politique du « produire en France ». Je suis intervenue dans le débat au nom du Parti Socialiste afin de présenter les mesures portées par François Hollande pour renforcer la compétitivité des entreprises françaises et valoriser leur savoir-faire.
Le Parti socialiste, à travers son candidat, en a parfaitement pris conscience. Lors de mon intervention à la tribune, j’ai rappelé que le « fabriqué en France » fait partie intégrante du Pacte productif promu par François Hollande qui vise, notamment, à restaurer la fierté du « produire français » par une promotion de la compétitivité au travers de la
Du 11 au 15 mars dernier, j’ai participé à un déplacement de la Commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat en Allemagne. Durant ces 4 jours, notre délégation composée de 5 sénateurs, dont le président de la Commission des affaires économiques, est allée à la rencontre de nos homologues allemands, en Bavière et à Berlin, afin de débattre et d’échanger sur différents thèmes liés à l’économie, l’industrie ou l’agriculture.
Cependant, il ne faut pas s’y tromper, ce système, comme tout système, comporte ses limites. L’orientation très libérale du modèle allemand n’est pas sans impact socialement. Il faut bien avoir à l’esprit que l’Allemagne est caractérisée par une forte précarité salariale. L’intérim occupe une place très importante dans le monde de l’entreprise et 6 millions de travailleurs sont payés moins de 8,50 euros de l’heure. Dans le même temps, le taux de natalité très faible Outre-Rhin ne sera pas sans poser des problèmes de renouvellement des générations dans les prochaines années. Une pénurie de main d’œuvre qualifiée semble déjà se faire en sentir dans certains secteurs.


