Fin de la session parlementaire 2010-2011

La session 2010-2011 a pris fin le 13 juillet dernier. Une fois de plus, le Sénat a été très actif cette année. Avec plus de 1000 heures de débats et 120 jours de séances, notre Haute Assemblée a plus que jamais fait preuve de son utilité et de son efficacité.

Le Parti socialiste s’est particulièrement mobilisé lors de cette session parlementaire. Nous avons fait entendre nos différences politiques en étant force de propositions sur de nombreux textes. Malheureusement, nous n’avons été que très rarement entendus. Le Gouvernement et la majorité sénatoriale sont bien trop souvent restés sourds, voire totalement hermétiques, à nos propositions. Cette attitude a inévitablement nuit à la qualité des débats et des réformes menées cette année.

Au sein de la Commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire (CEDDAT), je me suis particulièrement mobilisée sur des questions relatives à l’agriculture, l’énergie, l’Europe, la politique forestière ou encore la ruralité… Je suis également intervenue à plusieurs reprises sur des questions éducatives, notamment pour dénoncer la carte scolaire 2011-12 pour la région Limousin qui acte la suppression de postes d’enseignants et la fermeture de filières générales et professionnelles dans nos lycées.

Au mois de juin, avec mon collègue Jean-Jacques Lozach nous avons déposé une proposition de loi visant à instaurer un nouveau pacte territorial. Notre objectif était d’apporter des réponses à l’aggravation des inégalités économiques et territoriales dans notre pays, en donnant aux territoires ruraux de véritables outils pour se développer harmonieusement. Ce texte a profondément embarrassé le Gouvernement et la majorité qui, se retrouvant face à l’ineptie de certaines de leurs réformes (à commencer par la RGPP), ont préféré refuser le débat en votant un renvoi en commission. Je regrette profondément cette attitude peu respectueuse de nos territoires et de nos concitoyens, et ô combien éloignée des réalités locales.

La France traverse une période extrêmement difficile et le désarroi dans lequel se trouve les français en est une illustration : baisse continue du pouvoir d’achat, chômage élevé, non revalorisation du SMIC, mise à mal de notre système de protection sociale, fermetures de nos services publics de proximité, perspectives sombres pour les générations futures… Certains diront que la crise économique internationale en est la cause. Or, il est certain que la politique actuelle du Gouvernement ne fait rien pour en limiter les effets, à commencer pour les français les plus modestes.

Dans une conjoncture nationale et internationale aussi difficile, l’État devrait être le garant de l’équité sociale et économique. Il faut tout mettre en œuvre pour que notre modèle républicain, fondé sur l’égalité et la justice sociale, ne vacille pas. Il est donc plus que temps de mener des réformes dans l’intérêt de tous et non dans celui d’une poignée de privilégiés.

A ce titre, l’année qui se profile sera cruciale. Elle sera riche en échéances électorales : élections sénatoriales dans certains départements à l’automne, puis élections présidentielles et législatives au printemps 2012. Je souhaite donc, de tout cœur, que cette année charnière soit celle du changement. La course à l’ultra-libéralisme et à l’individualisme exacerbé a plus que jamais montré ses limites. Il est grand temps de replacer l’Homme et le citoyen au centre des préoccupations politiques.

En tout état de cause, vous pouvez être assurés que je poursuivrai mon travail avec sérieux et motivation pour défendre la Creuse, ses élus et ses habitants.

Pour mieux remplir cette fonction, je me suis attachée à aller à la rencontre des élus municipaux dans un certain nombre de communes du département, avec pour objectif de mieux connaître non seulement leurs projets mais aussi les problèmes rencontrés. Beaucoup ont fait part de leurs inquiétudes pour l’avenir et des difficultés grandissantes à mobiliser les fonds nécessaires à l’entretien des routes ou des bâtiments communaux. Tous montrent un intérêt particulier à la promotion de leur territoire et défendent avec âpreté le maintien d’un maillage des services publiques avec une préoccupation particulière pour les écoles, les services de santé, les services liés à la petite enfance, ou au maintien des personnes âgées à domicile, afin que nos communes rurales conservent leur attractivité et ne soient pas condamnées à voir partir leurs habitants.
Etre au côté des maires, être leur relai au Sénat, c’est bien là la fonction d’un sénateur, d’où l’importance que j’attache à ces rencontres en dehors de toute campagne électorale. Les rencontres sur le terrain vont se poursuivre à l’automne et en 2012, et j’espère pouvoir visiter chaque commune avant fin 2013. Chacun peut d’ailleurs suivre mon périple en visitant régulièrement ce site qui vous informe de mon travail au Sénat.

Je vous invite à me contacter par courriel pour toute remarque, suggestion ou question que vous souhaiteriez me poser. Mon objectif est, avant tout, de vous permettre de suivre mon activité de parlementaire mais aussi de vous être utile dans votre gestion au quotidien.

Bon été !