Vers un bouclier rural

http://www.bouclier-rural.net/tags/PS/Dans le cadre d’une réflexion collective sur l’avenir de la ruralité, je me suis rendue à Lormes (dans le Morvan) le 23 octobre dernier.

L’objectif de cette réunion était de réfléchir concrètement sur les moyens de maintenir les services publics dans les régions les plus enclavées, tout en mettant en œuvre des actions et des politiques en faveur du développement des milieux ruraux. Une trentaine de personnes ont participé à ce débat : des parlementaires, des maires, des conseillers régionaux et généraux, des militants …

Cette réunion est la première d’une longue série qui s’inscrit dans la volonté de nombreux élus de mettre en place un « bouclier rural ».

Cette idée a été lancée par Fabien Bazin, maire de Lormes, en 2008 qui, partant du constat que la ruralité était absente du débat public et que les régions les plus enclavées étaient progressivement abandonnées par les pouvoirs publics, a émis l’idée de mettre en place ce « bouclier rural ». Son principe fondateur étant, avant tout, de définir un temps maximum d’accessibilité aux services publics de base.

J’ai, bien évidemment, immédiatement adhéré à ce projet dès que j’en ai pris connaissance, tout comme mes collègues parlementaires de Creuse, Jean-Jacques Lozach et Michel Vergnier.

En effet, en tant qu’élue locale et habitante de la Creuse, je ne connais que trop les problèmes que nous rencontrons actuellement. L’État s’est progressivement désengagé des milieux ruraux et les décideurs politiques actuels ont clairement fait le choix de la rentabilité et de la centralisation de l’ensemble des services publics dans les zones urbaines.

Vous savez tous le combat que nous menons actuellement pour la réouverture du service de radiothérapie de Guéret. Ce n’est qu’une illustration de l’abandon de nos territoires par l’État.

En effet, la fermeture des services publics de proximité se multiplie : la poste, les tribunaux, les hôpitaux… Les collectivités territoriales qui, jusqu’alors, arrivaient à combler, tant bien que mal, cet abandon, se retrouvent aujourd’hui, elles aussi, dans une situation critique suite aux différentes réformes menées par le Gouvernement. Elles ne pourront donc plus y faire face bien longtemps.

C’est donc bien plus de 11 millions de « français des champs », soit 18% de la population française, qui sont aujourd’hui abandonnés.

Depuis plusieurs années, nous le dénonçons et nous tentons d’y apporter des réponses. L’initiative que nous menons autour du « bouclier rural » s’inscrit dans cette démarche.

Cependant, il ne faut pas s’y tromper, notre objectif n’est pas de rester dans la plainte. Au contraire, nous voulons aller de l’avant en promouvant tous les atouts de nos territoires, et ils sont nombreux ! Beaucoup de personnes en prennent conscience et viennent s’installer dans nos régions. Les récentes études le démontrent, l’exode rural est terminé et nous assistons désormais à un exode urbain !

C’est donc à nous tous, citoyens et élus, de promouvoir nos régions rurales, en réhabilitant définitivement leur image qui souffre encore de certains clichés.

Nous devons porter nos départements et nos régions vers l’avenir et la modernité, sans renier notre identité et nos spécificités !

C’est dans cette optique que nous allons poursuivre ce travail autour du bouclier rural. Nous allons, notamment, nous réunir à plusieurs reprises dans le courant du mois de novembre. Une conférence de presse est, à ce sujet, organiséele samedi 6 novembre à Guéret.

Si vous souhaitez plus d’informations sur cette initiative, je vous invite à vous rendre sur le site officiel du « bouclier rural ».

http://www.bouclier-rural.net