Question au Gouvernement afin de protester contre la fermeture de classes dans la région Limousin

Suite à la présentation de la carte scolaire 2011-2012 pour la région Limousin, j’ai décidé d’interpeller le ministre de l’éducation nationale afin de protester contre la fermeture annoncée de nombreuses classes.

Je poserai donc une question orale le mardi 8 mars au Sénat afin de mettre le ministre face à ses responsabilités.

Je vous invite à prendre connaissance du contenu de ma question, ci-dessous :

Titre : Inquiétudes relatives à la carte scolaire 2011-2012 dans la région du Limousin

Question n° 1199S adressée à M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative

À publier le : 10/02/2011

Texte de la question :

Mme Renée Nicoux attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les très fortes inquiétudes suscitées par la présentation de la carte scolaire 2011-2012 dans la région Limousin.

Le 20 janvier dernier, à Limoges, le conseil académique de l’éducation nationale a présenté sa carte scolaire 2011-2012 pour la région Limousin. A cette occasion, le recteur et le préfet ont annoncé la suppression de neuf filières dans sept lycées de la région. Ces décisions ont toutes été motivées par des raisons budgétaires. Après de très vives protestations des syndicats, l’académie a décidé de revenir sur certaines suppressions.

Cependant, de nombreuses fermetures ont été maintenues. Ainsi, pour le département de la Creuse :

  • le lycée Loewy de La Souterraine voit sa classe de première littéraire supprimée, et par conséquent sa classe de terminale l’année suivante, et le lycée Jamot à Aubusson voit disparaître une option de spécialisation de son BTS.
  • En Haute-Vienne, la première SI du lycée Paul-Eluard de Saint-Junien est supprimée ainsi que le baccalauréat professionnel comptabilité secrétariat du lycée professionnel Darnet.
  • En Corrèze, le lycée Edmond-Perrier de Tulle voit sa filière BTS comptabilité et gestion disparaître et le lycée Ventadour d’USSEL, sa classe de première SI.

A ces annonces de fermetures de classe, vient s’ajouter une réduction dans l’académie de 95 postes dans le seconde degré.

Ce catalogue à la Prévert ne s’arrête pas là étant donné que le 15 décembre dernier, le rectorat de l’académie de Limoges a aussi annoncé la réduction de la moitié de la capacité d’accueil des classes préparatoires PCSI du lycée Gay-Lussac de Limoges (je vous invite à consulter la question écrite que j’ai déposée à ce sujet).

Cette décision a été confirmée le 24 janvier dernier. Toutes ces décisions se basent sur des critères purement économiques et statistiques, qui ne prennent pas en compte les caractéristiques propres à certains territoires, comme le Limousin. En effet, les problématiques liées aux transports, au temps de trajet et aux frais engagés par les étudiants et les familles pour les effectuer, sont totalement occultées. De plus, elle déplore que la tendance actuelle soit systématiquement à la concentration de l’offre de formation dans les grands centres urbains.

Ces décisions se font inévitablement au détriment de l’étudiant, et notamment de son orientation. En effet, si celui-ci ne désire pas s’installer en centre ville, ou n’en a pas les moyens, il sera contraint d’accepter les formations offertes à proximité. De plus, en s’arrêtant sur une politique du chiffre, à savoir le nombre d’élèves par classe, le Gouvernement met en concurrence les établissements scolaires et les territoires, au détriment de l’aménagement et de la cohésion territoriale.

Elle tient à rappeler que ces établissements ont pourtant fait la preuve de leur qualité, avec des taux de réussite très importants.

Elle souhaiterait donc savoir comment Monsieur le ministre justifie ces fermetures massives et comment, demain, offrir des perspectives d’avenir aux jeunes dans la région du Limousin si le Gouvernement continue de s’attaquer ainsi aux établissements de proximité.