Intervention en faveur d’une politique régionale européenne forte et adaptée

Communiqué de presse

Paris, le 10 mai 2011

Dans le cadre d’une question orale posée au Sénat le 10 mai, Madame Renée Nicoux a interpellé le Gouvernement sur l’avenir de la politique de cohésion européenne. La mise en œuvre de cette politique régionale soutenue par l’Europe, permet entre autres, de soutenir des actions dans le domaine de l’environnement, de l’innovation, de la construction d’infrastructures, de la création d’entreprises, ou encore de l’emploi (exemple : soutien à la réalisation des maisons de l’emploi et de la formation à La Souterraine et Aubusson…).

Cette intervention fait écho au rapport remis par la France aux autorités européennes en février dernier, où il est fait de la réduction du budget dédié à la politique de cohésion « un objectif prioritaire ».

Lors de son intervention, Renée Nicoux a rappelé que la politique de cohésion est essentielle pour l’avenir de l’Europe : «  Elle est, à la fois, un fonds de péréquation qui s’attache à réduire les écarts de développement économique et social entre les régions européennes et un vecteur de dynamisme et de création d’emplois pour nos territoires » avant de préciser que « le premier bilan de cette politique sur la période 2000-2006, a révélé qu’elle avait porté 140.000 projets en France et permis de créer près de 200.000 emplois ».

Le sénateur a également interpellé le ministre au sujet de la position plus que timide du Gouvernement sur la création d’une nouvelle catégorie de régions dîtes intermédiaires, destinée aux territoires dont le PIB est situé entre 75 et 90 % de la moyenne. Celle-ci a tenu à rappeler que «  cette nouvelle catégorie permettrait de rendre l’aide européenne plus progressive et adaptée aux territoires », avant de saluer la démarche des « sept régions françaises, dont le Limousin, qui se sont rendues à Bruxelles en février, pour remettre une déclaration commune soutenant cette proposition ».

Renée Nicoux tient à préciser que la réponse que lui a apportée le Ministre est des plus décevantes. Ainsi, après avoir rappelé l’engagement du Gouvernement en faveur d’une Europe forte, le Ministre a précisé qu’« une diminution du budget européen de la cohésion est possible » car «  personne ne comprendrait que le budget européen augmente alors que les budgets nationaux sont soumis à des pressions inédites ».

Quant à la création des régions dites « intermédiaires », le Ministre, à l’image du Gouvernement depuis quelques mois, a donné une réponse des plus évasives. « Nous n’avons pas fermé la porte à la proposition de création de régions intermédiaires ; nous poursuivons le dialogue avec la Commission européenne », a-t-il donné comme seul argument.

Renée Nicoux déplore donc le discours schizophrénique du Gouvernement qui, derrière une rhétorique devenue habituelle, tente de nous faire croire qu’ « avec moins, on peut faire mieux ! ». Cette marotte est déjà régulièrement utilisée pour justifier les politiques menées en matière d’éducation et de santé par exemple, et, jusqu’à preuve du contraire, personne n’en a vu les effets positifs !

Renée Nicoux

Pour plus de précisions, je vous invite à prendre connaissance de l’intégralité de l’intervention du 10 mai, en cliquant sur le présent lien.


Je vous invite également à lire mes anciennes publications relatives à la politique de cohésion européenne, en vous rendant dans la rubrique Europe de mon site.