Archives pour la catégorie "Economie / Logement"

Projet de Loi de Finances 2013 : un engagement courageux et juste

Publié le 29 septembre 2012

Communiqué de presse du groupe socialiste

Le budget 2013 présenté ce jour par le gouvernement répond aux attentes du groupe socialiste du Sénat. Depuis 10 ans, la dette publique, laissée à la dérive par la droite au pouvoir, a été multipliée par deux. Elle s’élève aujourd’hui à 1 800 milliards d’euros. Il était impératif de faire des choix forts pour redonner de la marge de manœuvre au pouvoir politique face aux jeux des marchés financiers.

Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a opté pour une mobilisation générale des Français, dans la justice et l’équité.

Concernant les ménages, pas de hausse de TVA qui toucherait l’ensemble des citoyens dans leur consommation quotidienne, mais une refonte de l’impôt sur le revenu, permettant de ne solliciter que les 10% des ménages qui en ont véritablement les moyens. Et c’est aux plus aisés qu’un effort de solidarité est plus spécifiquement demandé à travers la réforme de l’ISF et la contribution exceptionnelle de 75% pour ceux aux revenus dépassant le million d’euros.

D’un point de vue des entreprises, PME et innovation seront protégées alors que l’effort doit venir en priorité des grandes sociétés. Parallèlement, 10 milliards d’économies seront réalisés dans le budget même de l’Etat, avec des arbitrages réfléchis. Des efforts sont demandés aux ministères, notamment celui de la Défense ou encore concernant des grands projets qui ne sont plus d’actualité en cette période de crise profonde.

Ces choix permettront de financer la lutte contre le chômage, l’éducation, mais aussi la justice et la sécurité, comme le président de la République s’y était engagé. Les sénateurs socialistes constatent que leurs efforts pour plus de justice fiscale, menés pied à pied lors de la loi de Finances 2012 et rejetés par la précédente mandature, ont été entendus à travers ce texte responsable qui permettra à la France de tenir ses engagements, tout en initiant une politique de redressement économique dans la justice, tant attendue par les Français.

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Présentation de notre rapport « l’Allemagne: une réussite économique, à quel prix? »

Publié le 18 juillet 2012

Du 11 au 15 mars dernier, une délégation sénatoriale composée de 5 sénateurs, dont je faisais partie, s’est rendue rendue en Bavière et à Berlin afin d’étudier la situation économique de l’Allemagne.

Dans un rapport intitulé « L’Allemagne: une réussite économique, à quel prix? »,  présenté le 4 juillet devant nos collègues de la commission des affaires économiques, nous tirons un bilan de ce déplacement à travers l’exemple de trois secteurs économiques : l’agriculture, l’énergie et l’industrie. Ce rapport a été adopté à l’unanimité et je souhaitais, ici, vous en présenter les principaux enseignements.

Présentée souvent comme la « locomotive économique » de l’Europe, l’Allemagne a su, en une dizaine d’années, passer du statut de « l’homme malade de l’Europe » à celui de leader économique mondial. Ce miracle économique, comme certains l’appellent, s’est construit sur un modèle performant, axé sur le développement d’une industrie de haute technologie avec des produits de grande qualité et orienté vers l’exportation avec des efforts de compétitivité impressionnants.

Lors de notre déplacement, nous avons ainsi pu observer la spécificité du modèle dit du Mittelstand, basé sur une myriade d’entreprises de taille intermédiaire, souvent de nature familiale, qui pratiquent la cogestion en associant de nombreux acteurs autour de leurs projets : universités, gouvernements fédérés et fédéral, banques … Ce système a clairement montré ses atouts et il n’est pas surprenant de constater que certaines de nos régions françaises tentent d’en reproduire aujourd’hui le principe.

Mais ce déplacement a également confirmé la dichotomie profonde qui existe entre le succès économique de ce pays et certaines réalités sociétales.

D’une part, nous avons pu nous rendre compte des inégalités de richesse et de développement entre les régions allemandes, avec une Allemagne du Sud et de l’Ouest très industrialisée et une Allemagne de l’Est peinant à rattraper son retard. D’autre part, nous avons constaté certains effets pervers de ce modèle économique très ouvert vers l’international, recherchant compétitivité et flexibilité, et faisant primer l’économie sur le social.

Ainsi, en matière d’emploi, l’Allemagne (…)

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Lancement du Club Produire en France : les propositions des candidats à l’élection présidentielle

Publié le 12 avril 2012

Le 3 avril, j’ai participé au lancement du  Club Produire en France, réunissant entreprises et parlementaires, et dont je suis coprésidente. A cette occasion, les candidats à l’élection présidentielle et/ou leurs représentants, sont venus présenter leurs propositions pour favoriser une politique du « produire en France ». Je suis intervenue dans le débat au nom du Parti Socialiste afin de présenter les mesures portées par François Hollande pour renforcer la compétitivité des entreprises françaises et valoriser leur savoir-faire.

Comme chacun de vous a pu le remarquer, la question du Produire en France s’est clairement invitée dans la campagne présidentielle. Elle se fait l’écho des différentes crises économiques, politiques et sociales que nous connaissons en France, en Europe, et dans le monde depuis quelques années. Elle est également la traduction de la montée de nouvelles puissances économiques, en Asie ou en Amérique du Sud, qui sont venues concurrencer nos entreprises. Dans ce contexte difficile et incertain, et à l’heure où le taux de chômage ne cesse de progresser, il n’est pas étonnant que les questions de la valorisation de nos produits ou de la relocalisation de nos emplois et de nos industries, se soient invitées ainsi dans le débat public.

En outre, les attentes de la société civile sont très fortes dans ces domaines. Nos concitoyens ont parfaitement pris conscience que leurs choix, notamment en tant que consommateurs, peuvent avoir un véritable impact économique, environnemental et social. C’est pourquoi, ils sont de plus en plus demandeurs d’informations sur l’origine et les processus de fabrication des produits qu’ils consomment. Ces consommateurs-responsables se préoccupent de la qualité, ils sont de plus en plus nombreux à s’informer des normes sanitaires, sociales, environnementales, et à comparer les produits entre eux.

De nombreuses entreprises françaises l’ont très bien compris et se sont engagées dans cette voie. Le succès du « Bio » en est une illustration, tout comme la réussite des labels qualité ou de celle des démarches éco-responsables que les entreprises commencent à valoriser auprès des consommateurs. Le fabriqué en France a donc de beaux jours devant lui car nos entreprises répondent à des normes qui sont gages de qualité. Par ailleurs, nous jouissons d’une réputation d’excellence dans de nombreux domaines : énergie, aéronautique, construction navale, espace, transports … autant de filières où nos produits sont perçus dans le monde entier comme synonymes de qualité. Il est donc évident que nous devons profiter de ces atouts pour valoriser nos entreprises et leur offrir de réelles perspectives de développement.

Le Parti socialiste, à travers son candidat, en a parfaitement pris conscience. Lors de mon intervention à la tribune, j’ai rappelé que le « fabriqué en France » fait partie intégrante du Pacte productif promu par François Hollande qui vise, notamment, à restaurer la fierté du « produire français » par une promotion de la compétitivité au travers de la qualité de nos produits. Atteindre cet objectif nécessitera une nouvelle politique industrielle s’axant sur l’innovation en favorisant la recherche et le développement en direction des petites et moyennes entreprises qui sont les principales créatrices d’emplois et de croissance.

Pour y parvenir, François Hollande propose (…)

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Retour sur mon déplacement en Allemagne avec la commission des affaires économiques du Sénat

Publié le 8 avril 2012

Du 11 au 15 mars dernier, j’ai participé à un déplacement de la Commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat en Allemagne. Durant ces 4 jours, notre délégation composée de 5 sénateurs, dont le président de la Commission des affaires économiques, est allée à la rencontre de nos homologues allemands, en Bavière et à Berlin, afin de débattre et d’échanger sur différents thèmes liés à l’économie, l’industrie ou l’agriculture.

Ce déplacement fut très riche en enseignement. Il nous a permis, si cela était encore nécessaire, de prendre une nouvelle fois la mesure des différences économiques et sociétales entre nos pays. Différences qui nous renvoient tant à nos défauts qu’à nos qualités, et qui nous poussent nécessairement à la réflexion.

Il a également été l’occasion de visiter des entreprises et d’aller à la rencontre de leurs dirigeants. Comme nous pouvons le remarquer, aujourd’hui, certains n’ont de cesse de comparer notre modèle économique à celui de l’Allemagne. Personne ne peut nier, en effet, que le modèle économique allemand semble être une réussite. L’Allemagne dispose d’une industrie compétitive et exportatrice qui peut s’appuyer sur un réseau de PME dynamiques, tout en comptant sur un système de formation des étudiants clairement orienté vers le monde de l’entreprise. Beaucoup plus tournées vers l’international et l’innovation qu’en France, les entreprises allemandes investissent énormément en recherche et développement. Lors de notre déplacement, nous avons ainsi pu constater que certaines d’entre elles allaient jusqu’à consacrer 30% de leurs effectifs dans ce domaine.

Cependant, il ne faut pas s’y tromper, ce système, comme tout système, comporte ses limites. L’orientation très libérale du modèle allemand n’est pas sans impact socialement. Il faut bien avoir à l’esprit que l’Allemagne est caractérisée par une forte précarité salariale. L’intérim occupe une place très importante dans le monde de l’entreprise et 6 millions de travailleurs sont payés moins de 8,50 euros de l’heure. Dans le même temps, le taux de natalité très faible Outre-Rhin ne sera pas sans poser des problèmes de renouvellement des générations dans les prochaines années. Une pénurie de main d’œuvre qualifiée semble déjà se faire en sentir dans certains secteurs.

Forts de ces constats, je pense sincèrement qu’il faut en finir avec (…)

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Remise d’un rapport d’information sur mon déplacement en Corée du Sud en avril 2011

Publié le 24 février 2012

Dans le cadre des missions d’information à l’étranger organisées chaque année par la commission de l’économie du Sénat, une délégation de cinq sénateurs membres du groupe de travail « énergie », dont je faisais partie, a effectué un déplacement en Corée du Sud du 16 au 23 avril 2011 sur le thème de la « croissance verte » .

Dans un article paru sur mon site le 5 mai dernier, je revenais sur les raisons de ce déplacement et plus particulièrement sur la nécessité d’avoir une meilleure compréhension du modèle de développement coréen, très ambitieux en matière de nouvelles technologies et de développement durable. Le 21 février dernier, nous avons présenté nos conclusions devant la commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement durable du Sénat.

Je souhaitais donc porter à votre connaissance ce rapport intitulé « La Corée du Sud : richesse d’un pays développé, dynamisme d’un pays émergent » que je vous trouverez en cliquant sur le présent lien, et dont voici une présentation (…)

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Deux interventions au Sénat pour dénoncer la réduction drastique des crédits alloués au FISAC

Publié le 20 décembre 2011


Projet de loi de finances 2012 mission économie par reneenicoux

Le 28 novembre, je suis intervenue lors de l’examen de la Mission « Economie » du projet de loi de finances pour 2012, afin de dénoncer la nouvelle réduction des crédits alloués au Fonds d’Intervention  pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC). En effet, en 4 ans, ces crédits auront chuté de plus de 50% alors même que l’efficacité des actions menées par le FISAC n’est plus à prouver.

De ce fait, le FISAC, dont l’un des objectifs est de répondre « aux menaces pesant sur l’existence de l’offre commerciale et artisanale de proximité dans les zones rurales ou urbaines fragilisées par les évolutions économiques et sociales », n’est plus en mesure de remplir sa mission pourtant essentielle pour nos territoires dans la période difficile que nous traversons.

Vous pouvez consulter l’intégralité de mon intervention en version écrite sur le présent lien.

J’ai réitéré cette démarche le 20 décembre par le biais d’une question orale au Gouvernement. Je vous invite à en prendre également connaissance :


Non-versement du FISAC dans le cadre d’une… par reneenicoux

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