Communiqué de presse du groupe socialiste
Le budget 2013 présenté ce jour par le gouvernement répond aux attentes du groupe socialiste du Sénat. Depuis 10 ans, la dette publique, laissée à la dérive par la droite au pouvoir, a été multipliée par deux. Elle s’élève aujourd’hui à 1 800 milliards d’euros. Il était impératif de faire des choix forts pour redonner de la marge de manœuvre au pouvoir politique face aux jeux des marchés financiers.
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a opté pour une mobilisation générale des Français, dans la justice et l’équité.
Concernant les ménages, pas de hausse de TVA qui toucherait l’ensemble des citoyens dans leur consommation quotidienne, mais une refonte de l’impôt sur le revenu, permettant de ne solliciter que les 10% des ménages qui en ont véritablement les moyens. Et c’est aux plus aisés qu’un effort de solidarité est plus spécifiquement demandé à travers la réforme de l’ISF et la contribution exceptionnelle de 75% pour ceux aux revenus dépassant le million d’euros.
D’un point de vue des entreprises, PME et innovation seront protégées alors que l’effort doit venir en priorité des grandes sociétés. Parallèlement, 10 milliards d’économies seront réalisés dans le budget même de l’Etat, avec des arbitrages réfléchis. Des efforts sont demandés aux ministères, notamment celui de la Défense ou encore concernant des grands projets qui ne sont plus d’actualité en cette période de crise profonde.
Ces choix permettront de financer la lutte contre le chômage, l’éducation, mais aussi la justice et la sécurité, comme le président de la République s’y était engagé. Les sénateurs socialistes constatent que leurs efforts pour plus de justice fiscale, menés pied à pied lors de la loi de Finances 2012 et rejetés par la précédente mandature, ont été entendus à travers ce texte responsable qui permettra à la France de tenir ses engagements, tout en initiant une politique de redressement économique dans la justice, tant attendue par les Français.
[En savoir plus]


Le 3 avril, j’ai participé au lancement du Club Produire en France, réunissant entreprises et parlementaires, et dont je suis coprésidente. A cette occasion, les candidats à l’élection présidentielle et/ou leurs représentants, sont venus présenter leurs propositions pour favoriser une politique du « produire en France ». Je suis intervenue dans le débat au nom du Parti Socialiste afin de présenter les mesures portées par François Hollande pour renforcer la compétitivité des entreprises françaises et valoriser leur savoir-faire.
Le Parti socialiste, à travers son candidat, en a parfaitement pris conscience. Lors de mon intervention à la tribune, j’ai rappelé que le « fabriqué en France » fait partie intégrante du Pacte productif promu par François Hollande qui vise, notamment, à restaurer la fierté du « produire français » par une promotion de la compétitivité au travers de la
Cependant, il ne faut pas s’y tromper, ce système, comme tout système, comporte ses limites. L’orientation très libérale du modèle allemand n’est pas sans impact socialement. Il faut bien avoir à l’esprit que l’Allemagne est caractérisée par une forte précarité salariale. L’intérim occupe une place très importante dans le monde de l’entreprise et 6 millions de travailleurs sont payés moins de 8,50 euros de l’heure. Dans le même temps, le taux de natalité très faible Outre-Rhin ne sera pas sans poser des problèmes de renouvellement des générations dans les prochaines années. Une pénurie de main d’œuvre qualifiée semble déjà se faire en sentir dans certains secteurs.



