Dépôt d’une question écrite sur le maintien de l’enseignement de l’Histoire-géographie en Terminale S

Question écrite n° 22063 de Mme Renée Nicoux (Creuse – SOC)
publiée dans le JO Sénat du 26/01/2012 – page 230

Mme Renée Nicoux attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur la dégradation des enseignements d’histoire-géographie dans le second degré et sur la tenue des états généraux de l’histoire et de la géographie pour refonder l’école et la citoyenneté républicaines, le 28 janvier 2012 à Paris.

Depuis l’annonce de la suppression des enseignements obligatoires d’histoire et de géographie dans les programmes en terminale scientifique, la mobilisation des enseignants, du monde universitaire mais aussi d’une partie la société civile n’a cessé de s’intensifier.

C’est pourquoi, l’Association des professeurs d’histoire et de géographie (APHG) a décidé d’organiser des états généraux de l’histoire et de la géographie afin de faire entendre une nouvelle fois leur voix et de réaffirmer la nécessité impérieuse de maintenir l’enseignement obligatoire de ces deux matières dans les programmes scolaires.

En effet, l’histoire et la géographie sont des enseignements indispensables à la compréhension du monde d’aujourd’hui tant sur des problématiques politiques qu’économiques ou sociales, et participent indéniablement à la construction de l’esprit citoyen.

Par ailleurs, la suppression de ces enseignements en terminale S n’est pas sans créer de déséquilibre fondamental dans l’élaboration des programmes de 1ère S étant donné qu’il faudra délivrer le contenu de deux années de formation en une seule. Les programmes vont donc devenir trop lourds, voire inapplicables et ce, au détriment de leur cohérence et de leur qualité.

En outre, l’APHG indique que la promesse du Gouvernement de créer une option censée remplacer ces deux enseignements ne sera pas nécessairement offerte par tous les établissements car à la discrétion des recteurs d’académie.

Elle souhaiterait donc savoir s’il entend enfin tenir compte des revendications légitimes qui seront exprimées à l’occasion des états généraux de l’histoire et de la géographie du 28 janvier 2012, en actant notamment le principe d’un enseignement obligatoire de ces deux matières dans les classes de terminale scientifique.

En attente de réponse du Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative