Participation aux rencontres parlementaires sur l’agriculture durable

Le 4 décembre, j’ai participé aux 8èmes rencontres parlementaires sur l’agriculture durable consacrées cette année à l’avenir de l’agriculture en Europe. A cette occasion, je suis intervenue lors d’une table ronde intitulée « De la terre à l’assiette : Comment relever les défis de la sécurité et de la qualité ? ».

Réunissant des parlementaires, chercheurs, représentants du monde agricole et syndicats, cette journée d’échanges a été riche et instructive, notamment à l’approche de grandes réformes structurelles comme celle de la PAC en 2013. Chacun a pu faire part de son analyse sur la situation actuelle de notre agriculture et sur l’orientation qu’il fallait désormais lui donner. Ces débats se sont déroulés en présence du Ministre de l’agroalimentaire, Guillaume Garot, et de Stéphane Le Foll, Ministre de l’agriculture, qui est venu clôturer la journée.

Lors de mon intervention, qui portait plus particulièrement sur l’innovation au service de la sécurité sanitaire, j’ai rappelé que notre agriculture est aujourd’hui face à des défis multiples et interdépendants d’ordres alimentaires, environnementaux, économiques ou encore territoriaux. En parlant de « sécurité sanitaire », nous devons donc prendre en compte toutes ces dimensions. Elle doit certes passer par la souveraineté alimentaire et des niveaux de productions adaptés à nos besoins, mais elle passe également par le maintien de nos agriculteurs et de nos agricultures dans nos territoires, et par la promotion de la qualité des aliments et la préservation de notre environnement.

Dans cette optique, l’innovation a un rôle majeur à jouer mais elle ne doit pas s’entendre sous le seul prisme des progrès techniques ou scientifiques. Elle passe par de nouveaux modes de production. Elle consiste aussi parfois à revenir à des pratiques ancestrales qui ont fait leurs preuves. Il y a une vraie attente des consommateurs en termes de proximité, de traçabilité des aliments, de promotion des circuits courts ou encore de développement d’une agriculture « bio », respectueuse de l’environnement. Il faut accompagner et encourager cette prise en conscience en mettant en œuvre une véritable politique alimentaire, forte et ambitieuse. Pour ce faire, nous devons réussir à produire à grande échelle, et à des prix accessibles, des produits de qualité qui répondraient à une véritable attente sociétale en termes de santé et de sécurité.

L’innovation passe également par la recherche et la formation, notamment en agronomie, afin de promouvoir et développer des modes de productions alternatifs. Nous devons réduire significativement l’utilisation des pesticides en recourant à d’autres méthodes comme le bio-contrôle ou les PNPP, préparations naturelles peu préoccupantes, qui sont pour moi une voie d’avenir.

A l’instar de notre Ministre de l’Agriculture, je souhaite véritablement que nous opérions une transition vers une agriculture performante économiquement et écologiquement. La façon dont nous relèverons les défis qui nous attendent dans les années à venir sera, à ce titre, décisive.