Inauguration de l’Espace André Lejeune

Ce mardi, se déroulait à Guéret l’inauguration d’une stèle et de l’Espace André Lejeune (ancienne salle polyvalente). Ces moments d’émotion nous permettent de ne pas oublier celui qui a marqué la vie de notre département, et accompagné tout autant notre engagement de militant dont il était un modèle.

A cette occasion, j’ai prononcé le discours qui suit, aux côtés de Michel VERGNIER, Député-maire de Guéret, Jean-Jacques LOZACH, Sénateur de la Creuse, Armelle MARTIN, Vice-présidente de la Région, Jean-Pierre BEL, Sénateur de l’Ariège et Président du Groupe Socialiste au Sénat, et Monsieur le Préfet de la Creuse.

« Nous sommes réunis ce 29 Juin, 9 mois après son décès pour inaugurer une stèle à la mémoire d’André Lejeune et donner son nom à une salle, lieu de culture et de convivialité.
Cette manifestation est un hommage et une reconnaissance bien mérités que la population guérétoise lui rend et avec elle toute la Creuse, pour graver dans le granit local et dans la mémoire des lieux ce qu’il a apporté à sa ville et au département.
Si je suis à la place où je suis aujourd’hui, c’est qu’il est parti, aussi vous comprendrez que c’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous. Ceci est d’autant plus vrai qu’il était à mes yeux, comme à beaucoup d’autres, le pilier, le socle sur lequel s’est construit le PS à Guéret et en Creuse. Cela ne m’est pas facile, et en même temps je suis fière qu’il m’ait choisie pour être sa suppléante, donc pour lui succéder.

Il était celui qui a su faire changer Guéret, la faire entrer dans la modernité, mais il était aussi celui qui a su préparer sa succession à la mairie de Guéret, passer le flambeau quand il fallait.

Je n’ai pas les mêmes souvenirs que Michel qui a été à ses côtés toutes ces années, qui a appris de lui et nous a dit à plusieurs reprises qu’il connaissait sa feuille de route. Mais, je garde pourtant présent à l’esprit les nombreuses campagnes électorales où il se plaisait à venir nous accompagner ou nous encourager, nous prodiguer ses conseils.
Je me rappelle ces réunions, où après de longs silences et après avoir écouté tous les intervenants se chamailler, il remettait tout le monde d’accord en expliquant avec la fougue dont on le savait capable que nous ne devions pas faire ceci ou cela ; il savait à propos remettre les égarés dans le droit chemin.

Je me souviens de son dernier déplacement à Felletin. Après les élections municipales il avait tenu à venir nous féliciter pour notre bon résultat ; il était reparti la larme à l’œil, car à cette occasion il avait rencontré de nombreux anciens militants avec qui il avait retracé les campagnes électorales depuis les années 80. André était un homme de terrain, qui n’aimait rien tant que les campagnes électorales et leur ambiance faite de combat et de franche camaraderie.

Lorsqu’il m’a demandé d’être suppléante, j’ai été honorée de la confiance qu’il me faisait et aussi de la reconnaissance pour mon investissement dans la vie politique, mais jamais je n’aurais pensé avoir à lui succéder aussi rapidement.
Nous le pensions tous solide comme un roc.

Dédé restera pour moi, et pour beaucoup d’entre nous j’en suis sûre, évidemment le bon vivant qu’il était, mais aussi le militant, un humaniste, quelqu’un qui se souciait toujours de l’autre ; ce qui a fait de lui un maire attentif à sa ville et à ses habitants, un député, puis un sénateur soucieux des intérêts des Creusois.

Je terminerai mon propos par une remarque relative à la date choisie pour cette manifestation, et à la date de son décès, et je suis sûre qu’il y a là un signe.
Nous sommes le 29 juin, 9 mois après son décès le 9/09/2009.
Comme moi, vous remarquerez la coïncidence qui m’a conduite à rechercher la symbolique des nombres.
J’ai trouvé ceci :
Le 9 est le chiffre de l’aboutissement. Il annonce une fin et un recommencement. Certains en ont fait le nombre éternel de l’immortalité humaine.

André nous a quittés physiquement, mais sa mémoire est aujourd’hui bien présente dans nos esprits et cette stèle lui confère une certaine immortalité. André est et sera toujours parmi nous.
C’est donc sur une note d’espoir que je termine mon propos.
Merci. »