Archives pour la catégorie "Agriculture"

Présentation du rapport sur le budget de l’agriculture pour 2012

Publié le 10 décembre 2011

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2012, j’ai été nommée Rapporteur pour avis du budget « Agriculture, pêche, alimentation, forêt et affaires rurales », au nom de la commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire, du Sénat. A ce titre, j’ai présenté mon rapport devant la Commission le 22 novembre dernier et en séance publique le 2 décembre.

Lors de mes interventions, j’ai tenu à rappeler que, malgré une certaine amélioration, l’agriculture française n’était pas sortie de la crise et que le budget proposé par le Gouvernement n’était pas à la hauteur des enjeux actuels.

En effet, outre le fait que ce budget soit frappé par la cure de rigueur imposée à notre pays, aucun dispositif durable n’y est réellement envisagé. Ainsi, la mesure phare proposée par le Gouvernement repose sur une réduction des cotisations patronales. Or, même si cette disposition soulagera momentanément les agriculteurs, elle ne répond en rien aux problèmes structurels qu’ils connaissent, et ne s’inscrit pas dans une politique de soutien et de développement à long terme de notre modèle agricole. C’est pourquoi, au nom du groupe socialiste, j’ai émis un avis défavorable à l’adoption des crédits de la Mission Agriculture du projet de loi de finances pour 2012.

Pour plus de détails, je vous invite à prendre connaissance :

du rapport que j’ai présenté au nom de la CEDDAT sur la « Mission agriculture, pêche, alimentation, forêt et affaires rurales« 

de mon intervention en commission de l’économie le 22 novembre

– de mes deux interventions en séance publique le 2 décembre :


Projet de loi de finances 2012 mission agriculture par reneenicoux

Vous pouvez consulter l’intégralité de mon intervention en version écrite en cliquant sur le présent lien.


Projet de loi de finances 2012 mission agriculture par reneenicoux

Vous pouvez retrouver l’intégralité de mon intervention en version écrite en cliquant sur le présent lien

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Budget 2012 : Adoption d’un amendement de Renée Nicoux visant à protéger le foncier agricole

Publié le 6 décembre 2011

COMMUNIQUE / Paris, 5 décembre 2011 / Budget 2012

La majorité sénatoriale veut protéger le foncier agricole


En durcissant la taxe sur les plus-values de cession de terrain agricole devenu constructible, la majorité sénatoriale souhaite préserver les terres agricoles.

Cette taxe n’a pas atteint son objectif. En l’état, elle n’est pas dissuasive, n’empêchant aucunement la vente de terres agricoles. Elle peut même faire l’objet de détournement par la parcellisation de terrains devenus constructibles. Les chiffres les plus récents montrent que la consommation des terres agricoles se poursuit, atteignant le rythme record de 78 000 hectares chaque année, une transformation la plupart du temps irréversible.

Par ce renforcement, les sénatrices et sénateurs de gauche souhaitent mieux maîtriser l’étalement urbain, en protégeant notamment les cultures maraîchères et les terres nécessaires à l’installation de nouveaux agriculteurs. Les recettes de cette taxe financent la politique d’installation de jeunes agriculteurs, ce qui va dans le bon sens.

Toutefois, une réforme plus globale et cohérente de la gestion foncière sera nécessaire pour véritablement renverser la tendance. La gauche s’y emploiera.

Pour plus d’informations : Amendement n° II-188 déposé par Mmes Renée NICOUX et Odette HERVIAUX

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Mise en place sur le long terme de zones de stockage d’eau hivernale

Publié le 6 juin 2011

Question écrite n° 18769 de Mme Renée Nicoux (Creuse – SOC)
publiée dans le JO Sénat du 02/06/2011 – page 1421


Mme Renée Nicoux attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire sur la mise en place de zones de stockage d’eau hivernale pour pouvoir faire face aux périodes de sécheresse de manière plus efficace (…)

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Intervention au Sénat sur la contractualisation dans le secteur de l’élevage

Publié le 29 mai 2011

Compte-rendu intégral de la séance du 24 mai : Débat sur la contractualisation dans le secteur agricole

Mme Renée Nicoux. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens pour ma part à aborder la situation du secteur de la viande, qui traverse une crise sans précédent depuis de nombreuses années sans percevoir le moindre signe d’amélioration. Éleveurs porcins, ovins, bovins : c’est toute une profession qui est actuellement en plein désarroi.

Crise du revenu depuis quatre ans, augmentation du prix de l’alimentation pour le bétail, envolée brutale des cours des céréales l’été dernier, blocage des abattoirs à la fin de l’année dernière, tout démontre que le secteur va mal et que le système actuel est en train de péricliter.

La hausse continue des coûts de production, conjuguée à la stagnation des prix de vente et à la concurrence internationale des pays émergents, met fortement en péril la pérennité du secteur de l’élevage français. Privés de perspectives d’avenir, de nombreux éleveurs sont amenés à abandonner la profession, tandis que les jeunes s’en détournent.

Certains n’hésitent plus à dire que la filière de l’élevage est en train de mourir ; et ce constat amer, je ne peux que le partager. Si rien ne se passe à très brève échéance, nous serons témoins de nombreux drames.

La priorité absolue est, bien évidemment, d’assurer un revenu décent aux éleveurs. C’est en vertu de cet objectif que la contractualisation a été proposée comme solution dans le cadre de la LMAP.

De ce point de vue, que pourrait apporter la contractualisation au secteur de l’élevage ? Et surtout, comment tirer les leçons des premiers écueils qu’a connus l’instauration d’une contractualisation obligatoire dans les autres secteurs ?

Monsieur le ministre, vous avez annoncé la publication du décret sur la contractualisation obligatoire pour l’élevage en juillet prochain. Est-ce à dire qu’un seul décret sera pris pour l’ensemble des filières ?

Il faut absolument veiller à ne pas fondre dans un même moule des élevages et des productions très différentes, ni à se limiter, comme pour le lait ou les fruits et légumes, à la seule relation commerciale entre l’agriculteur et son premier acheteur.

Dans le secteur de l’élevage, encore plus que dans les autres, il convient d’aborder les choses plus en amont, d’encadrer tous les types de relations commerciales ayant une influence sur le secteur, tant entre fabricants d’aliments pour animaux et éleveurs qu’entre éleveurs, transformateurs et distributeurs. Il est nécessaire d’apporter à chaque maillon de la filière des outils de gestion des prix.

Comme pour tout autre secteur, il convient d’élaborer une négociation collective, passant par un renforcement des interprofessions, et des indicateurs de prix, pour rééquilibrer le pouvoir de négociation de chaque acteur, ce qui n’a été le cas ni pour le lait ni pour les fruits et légumes.

Des outils permettant de lutter contre la volatilité extrême des cours des céréales, ou tout du moins de la gérer au mieux, doivent être mis en place. Il importe en effet d’avoir à l’esprit que les coûts alimentaires représentent 60 % à 70 % du coût de revient des élevages monogastriques – porcs et volailles. C’est donc une problématique centrale pour les éleveurs.

L’accord volontaire « d’engagement de prise en compte des variations excessives des prix de l’alimentation animale dans les négociations commerciales », signé le 3 mai dernier, est censé apporter des réponses à cette situation de crise. Ce document a le mérite de démontrer la nécessité de l’intervention de l’État pour réguler le système, apporter des garanties aux agriculteurs et rééquilibrer les relations commerciales.

Cependant, il soulève un certain nombre d’interrogations. Tout d’abord, la mise en place de cet accord semble une bien maigre solution face à l’ampleur de la crise traversée par les agriculteurs. Ensuite, nous ignorons tout des bases sur lesquelles se feront les négociations. Enfin, si ces négociations venaient à aboutir, nous craignons que leurs résultats ne soient synonymes d’une revalorisation en bout de chaîne, et donc d’une augmentation du prix de la viande pour le consommateur. Si tel est le cas, un problème en remplacera un autre !

Une logique de marge doit primer sur une logique de prix, et le partage de la valeur ajoutée tout au long de la chaîne de production faire l’objet d’une extrême vigilance.

De ce point de vue, nous attendions beaucoup du premier rapport de l’Observatoire des prix et des marges. Or ses conclusions ont suscité de nombreuses polémiques, révélant qu’aucun maillon de la filière ne s’enrichissait vraiment et que les marges restaient faibles. L’augmentation des prix en grande distribution depuis une dizaine d’années serait liée à des charges nouvelles chez les transformateurs, notamment des charges d’ordre sanitaire. Les producteurs, qui, eux aussi, ont dû faire face à des normes plus contraignantes, ont été les seuls à ne pas avoir pu répercuter leurs coûts de production sur les prix.

Tout cela reflète bien le rapport de forces totalement déséquilibré dans les relations commerciales, et ce au détriment des éleveurs.

Les conclusions de l’Observatoire des prix et des marges sont d’autant moins satisfaisantes que de nombreuses études, émanant notamment de l’UFC-Que Choisir, montrent une augmentation des prix à la consommation de la viande sur la période 2000-2010 pouvant aller de 40 % à 50 %. À titre d’exemple, le kilo de bœuf coûte en moyenne 3,07 euros à la production et 11,61 euros à la consommation.

Il revient donc à l’Observatoire des prix et des marges de faire un énorme travail de recherche complémentaire pour collecter des données objectives, car il est difficilement imaginable que personne ne s’enrichisse dans cette chaîne de production alors que les prix à la consommation augmentent.

Et la situation déjà difficile des éleveurs ne risque pas de s’améliorer avec la sécheresse actuelle, qui entraîne des problèmes d’approvisionnement en fourrage ! Il est d’ailleurs clair que la sécheresse, sur laquelle je conclurai mon intervention, va avoir des répercussions dramatiques, en particulier pour les éleveurs, mais aussi pour le monde agricole en général.

Face à des aléas climatiques récurrents, il apparaît nécessaire de mettre en place de nouveaux systèmes de solidarité entre les filières, de manière à éviter les pénuries. Pourraient ainsi être envisagés des contrats interfilières assurant une gestion de l’offre et de la demande en paille et fourrages et s’appuyant sur une plateforme d’échanges entre bassins allaitants et bassins céréaliers.

Monsieur le ministre, dans la mesure où vous êtes vous-même favorable au développement de relations contractuelles entre les filières céréalières et d’élevage, pourriez-vous nous préciser vos propositions en la matière ? (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe CRC-SPG. – Mme Nathalie Goulet applaudit également.)

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Débat sur l’avenir de la Politique Agricole Commune

Publié le 13 janvier 2011

Dans le cadre d’un débat organisé au Sénat sur l’avenir de la Politique Agricole Commune (PAC), je suis intervenue dans l’hémicycle le 11 janvier dernier.

Ce débat fait suite à la publication, le 18 novembre 2010, d’un rapport de la Commission européenne sur la réforme prochaine de la PAC en 2013.

Cette réforme est cruciale pour l’Union européenne. Elle va devoir apporter des réponses aux milliers d’agriculteurs qui traversent une crise très grave.

De plus, l’agriculture doit aujourd’hui faire face à de multiples défis : alimentaires, sanitaires, sociaux, économiques, territoriaux et environnementaux.

De ce fait, le visage que prendra la PAC en 2013 reflètera l’Europe de demain. A ce titre, nous devons faire preuve de la plus grande vigilance.

Je vous invite à prendre connaissance de mon intervention, ci-dessous.

Intervention lors du débat sur l’avenir de la politique agricole commune

Mme Renée Nicoux. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, eu égard aux nouveaux défis à relever, la politique agricole commune doit prendre un nouveau virage. Elle est au carrefour d’enjeux multiples, à la fois économiques, alimentaires, sanitaires, environnementaux, sociaux et territoriaux.

La réforme annoncée de 2013 sera décisive pour l’avenir de l’Europe. Elle permettra d’apporter une première réponse à une question récurrente que se posent les instances européennes quant à la capacité des Européens à unir leurs forces pour aller plus loin dans la construction communautaire, en vue d’affronter la mondialisation croissante, la libéralisation des échanges et les crises économiques qui se succèdent.

L’agriculture européenne traverse une crise. Nous en avons tous vu les effets ces dernières années. Elle se heurte à une concurrence de plus en plus vive, souvent déloyale, et caractérisée par une instabilité chronique du marché, rendant toute projection dans l’avenir impossible pour les agriculteurs. L’Union européenne, en tant qu’organisation politique, a donc un rôle crucial à jouer dans la gestion et la sortie de cette crise.

La réflexion sur la réforme de la PAC en 2013 a donné lieu (…)

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Projet de loi de finances pour 2011

Publié le 5 décembre 2010

Agriculture : la sortie de crise n’est pas encore d’actualité

Dans le cadre de l’examen de la mission « agriculture, pêche, alimentation, forêt et affaires rurales» du projet de loi de finances pour 2011, je suis intervenue samedi au Sénat au nom du groupe socialiste.

J’ai rappelé que le monde agricole était encore en pleine crise et que les pouvoirs publics se devaient d’apporter de véritables réponses aux milliers d’exploitants agricoles au bord de la faillite.

J’ai dénoncé un budget qui, malgré son apparente stabilité, est lui aussi frappé du sceau de l’austérité budgétaire.

En effet, avec les crédits alloués à l’agriculture, l’année 2011 ne risque malheureusement pas d’être celle de la sortie de crise.

J’ai également posé une question au Ministre au sujet de la politique forestière de l’Etat. J’ai rappelé que cette question était majeure tant pour des raisons économiques, sociales et environnementales.

J’ai donc demandé au Ministre quelles étaient ses intentions pour donner de véritables moyens à l’Office National des Forêt qui, gérant 25% de la surface boisée nationale, est un outil stratégique majeur de la politique forestière de l’Etat.

Je vous invite à retrouver mes deux interventions en cliquant sur les liens ci-dessous.

Intervention sur le budget global de la mission agriculture pour 2011

Intervention relative à la politique forestière de l’Etat

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Les sénateurs socialistes militent pour une réforme de la PAC ambitieuse, juste et durable

Publié le 16 novembre 2010

Le groupe de travail sénatorial sur la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), dont je suis membre, vient de rendre un rapport intitulé « Redonner du sens à la PAC ». Les sénateurs socialistes ont souhaité présenter une contribution autonome, annexée à ce rapport, afin de défendre leur vision de la PAC.

Ce groupe de travail, composé de 16 sénateurs de bords politiques différents, a été créé en mai 2010 dans le but de mener une réflexion sur la réforme de la PAC en 2013, afin de dégager des solutions pour donner un avenir à l’agriculture européenne.

A l’occasion de la publication (…)

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