Un mandat de 5 ans au service de la Creuse

Un mandat de 5 ans au service de la Creuse

Le numéro 4 de La Creuse au Sénat vient de paraître. A télécharger en ligne.
Adoption de la loi pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt au Sénat : une loi d’avenir

Adoption de la loi pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt au Sénat : une loi d’avenir

Le groupe socialiste du Sénat se félicite de l’adoption en première lecture du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt. Traduction du projet agro-écologique, ce texte démontre la détermination du Gouvernement à engager notre agriculture dans une nouvelle voie afin de répondre à la crise durable qu’elle traverse depuis plusieurs années.
Nouveau numéro du journal du Club Produire en France

Nouveau numéro du journal du Club Produire en France

En tant que coprésidente du Club, je contribue aux travaux réguliers du Club Produire en France. Un nouveau numéro du journal vient de paraître. En novembre 2012, le fondement du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, inspiré des travaux de Louis Gallois, Commissaire Général à l’investissement, avait pour objectif de renouer avec la croissance économique en renforçant la compétitivité de nos entreprises.
En 2014, un budget solide sera consacré à l’agriculture

En 2014, un budget solide sera consacré à l’agriculture

En tant que rapporteur pour avis au nom de la Commission des affaires économiques sur le budget de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » du projet de loi de finances pour 2014, je suis intervenue, le 27 novembre dernier, devant mes collègues membres de la Commission pour présenter les grandes lignes de ce budget et en défendre les priorités.


Quel avenir pour la forêt française ?

Publié le 30 mai 2011

Dans le cadre d’un débat sur l’avenir de la politique forestière en France, je suis intervenue au nom du groupe socialiste le 24 mai dernier au Sénat.

La forêt est un atout indéniable pour notre pays. Recouvrant près d’un tiers de notre territoire et ayant la particularité d’être multifonctionnelle, elle se trouve au carrefour d’enjeux multiples tant environnementaux, sociaux qu’économiques… Elle génère 450.000 emplois directs ou indirects en France et constitue un outils de choix dans la réalisation de nos objectifs en matière de réduction des émissions de CO2 et de développement des énergies renouvelables.

Pourtant, notre forêt est sous-exploitée. Notre filière-Bois connait de gros problèmes de structuration et le bois représente le deuxième poste du déficit commercial de notre économie (alors que la France dispose du troisième parc forestier de l’Union européenne).

A la veille de changements climatiques inévitables, d’épuisement de nos ressources naturelles et donc d’une modification profonde de nos modes de vie et de consommation, nous devons plus que jamais faire de notre engagement en faveur d’une forêt durable et responsable, une priorité !

C’est le sens que j’ai souhaité donner à mon intervention que je vous invite à consulter, ci-dessous.

Séance du 24 mai 2011 – Compte-rendu intégral des débats

Mme Renée Nicoux, au nom du groupe socialiste. Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, en cette année internationale des forêts, je me félicite que notre Haute Assemblée se penche sur cet enjeu crucial qu’est l’avenir de la politique forestière. En rapport avec ce qui vient d’être dit, j’ajouterai que peut-être la sécheresse aura-t-elle aussi des conséquences sur la forêt, comme cela s’est produit en d’autres moments.

La France possède le troisième parc forestier de l’Union européenne, avec plus de quinze millions d’hectares sur son territoire métropolitain et huit millions d’hectares outre-mer, ce qui représente presque un tiers du territoire. Cette situation est prégnante outre-mer, où le pourcentage du territoire occupé par la forêt est encore plus élevé, pour atteindre 96 % en Guyane.

Cet héritage inestimable est un atout indéniable pour notre pays. Aussi notre attitude en la matière doit-elle dépasser les clivages politiques. Notre politique forestière doit nécessairement s’inscrire dans le long terme et nécessiter une continuité de l’action publique. Il est de notre devoir de la valoriser, et cela d’autant plus dans la période actuelle. Nous sommes à l’aube d’un changement radical de nos modes de vie et de consommation. Les changements climatiques, l’épuisement de nos ressources, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le développement nécessaire des énergies renouvelables doivent nous pousser à repenser notre société.

Dans tous ces domaines, la forêt a un rôle à jouer, car elle est au carrefour d’enjeux multiples : des enjeux environnementaux, en tant que puits de carbone et élément de préservation de la biodiversité, enjeux sociaux, en tant que lieu de loisirs, de détente et de relation des citoyens avec la nature, enjeux économiques, à travers la richesse et les emplois qu’elle génère.

Pourtant, nous sommes obligés de constater que, malgré ses ressources importantes, notre pays est loin d’être l’un des leaders européens sur le marché du bois.

Certains considèrent que le potentiel de la forêt française est aujourd’hui sous-exploité et que sa gestion ne s’inscrit pas dans une logique durable. La forêt est tout simplement un « potentiel dormant » et la conséquence est sans appel : la filière bois est le deuxième poste de déficit commercial de notre économie alors que l’Allemagne, avec une superficie moindre, onze millions d’hectares contre plus de quinze millions d’hectares pour la France métropolitaine, est le deuxième exportateur de bois.

Depuis plusieurs années, les professionnels de la filière bois tirent la sonnette d’alarme. La nécessité de structurer cette filière et de se doter d’une véritable stratégie nationale dans ce domaine n’a jamais été aussi forte.

Pourtant, la France peine à le faire, et ce n’est pas par manque d’intérêt. Personne ne peut dire ici que les pouvoirs publics et les élus se désintéressent de la forêt, bien au contraire. Des Assises de la forêt aux discours d’Urmatt et d’Égletons, en passant par les nombreuses initiatives des parlementaires sur ce sujet et la multiplication des rapports, chacun semble avoir pris conscience de la nécessité de valoriser la forêt et d’inscrire l’action dans le long terme.

Mais c’est ici que réside l’un des problèmes : les débats sur l’avenir et les enjeux de la forêt sont toujours pavés de bonnes intentions, mais ils ne se concrétisent que trop rarement dans les faits.

À ce manque de concrétisation viennent s’ajouter une dégradation et un affaiblissement généralisé des services publics en charge de la politique forestière. Avec l’éclatement de l’administration des eaux et forêts en 1964, la disparition des directions départementales de l’agriculture et de la forêt, l’affaiblissement de la recherche forestière, les effets de la Révision générale des politiques publiques et le démantèlement de l’Office national des forêts, la situation est plus que préoccupante !

Si nous souhaitons une gestion durable de la forêt, les pouvoirs publics doivent maintenant traduire les discours en actes. En disant cela, je suis parfaitement consciente des difficultés qui existent pour structurer cette filière et je sais parfaitement que des initiatives très intéressantes se mettent en place un peu partout en France, au travers, par exemple, des plans pluriannuels régionaux de développement forestier. Mais force est de constater qu’aucune réelle stratégie nationale de la forêt ne permet actuellement de structurer ce secteur. Certaines décisions actuelles, notamment budgétaires, tendent même plutôt à affaiblir cette filière qu’à la renforcer.

Le débat que nous avons aujourd’hui doit donc nous amener à nous poser deux questions simples. Quelle est l’ambition de la France vis-à-vis de sa politique forestière et quelles sont les actions à mettre en œuvre sur le long terme pour les concrétiser ?

En premier lieu, (…)

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Intervention au Sénat sur la contractualisation dans le secteur de l’élevage

Publié le 29 mai 2011

Compte-rendu intégral de la séance du 24 mai : Débat sur la contractualisation dans le secteur agricole

Mme Renée Nicoux. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens pour ma part à aborder la situation du secteur de la viande, qui traverse une crise sans précédent depuis de nombreuses années sans percevoir le moindre signe d’amélioration. Éleveurs porcins, ovins, bovins : c’est toute une profession qui est actuellement en plein désarroi.

Crise du revenu depuis quatre ans, augmentation du prix de l’alimentation pour le bétail, envolée brutale des cours des céréales l’été dernier, blocage des abattoirs à la fin de l’année dernière, tout démontre que le secteur va mal et que le système actuel est en train de péricliter.

La hausse continue des coûts de production, conjuguée à la stagnation des prix de vente et à la concurrence internationale des pays émergents, met fortement en péril la pérennité du secteur de l’élevage français. Privés de perspectives d’avenir, de nombreux éleveurs sont amenés à abandonner la profession, tandis que les jeunes s’en détournent.

Certains n’hésitent plus à dire que la filière de l’élevage est en train de mourir ; et ce constat amer, je ne peux que le partager. Si rien ne se passe à très brève échéance, nous serons témoins de nombreux drames.

La priorité absolue est, bien évidemment, d’assurer un revenu décent aux éleveurs. C’est en vertu de cet objectif que la contractualisation a été proposée comme solution dans le cadre de la LMAP.

De ce point de vue, que pourrait apporter la contractualisation au secteur de l’élevage ? Et surtout, comment tirer les leçons des premiers écueils qu’a connus l’instauration d’une contractualisation obligatoire dans les autres secteurs ?

Monsieur le ministre, vous avez annoncé la publication du décret sur la contractualisation obligatoire pour l’élevage en juillet prochain. Est-ce à dire qu’un seul décret sera pris pour l’ensemble des filières ?

Il faut absolument veiller à ne pas fondre dans un même moule des élevages et des productions très différentes, ni à se limiter, comme pour le lait ou les fruits et légumes, à la seule relation commerciale entre l’agriculteur et son premier acheteur.

Dans le secteur de l’élevage, encore plus que dans les autres, il convient d’aborder les choses plus en amont, d’encadrer tous les types de relations commerciales ayant une influence sur le secteur, tant entre fabricants d’aliments pour animaux et éleveurs qu’entre éleveurs, transformateurs et distributeurs. Il est nécessaire d’apporter à chaque maillon de la filière des outils de gestion des prix.

Comme pour tout autre secteur, il convient d’élaborer une négociation collective, passant par un renforcement des interprofessions, et des indicateurs de prix, pour rééquilibrer le pouvoir de négociation de chaque acteur, ce qui n’a été le cas ni pour le lait ni pour les fruits et légumes.

Des outils permettant de lutter contre la volatilité extrême des cours des céréales, ou tout du moins de la gérer au mieux, doivent être mis en place. Il importe en effet d’avoir à l’esprit que les coûts alimentaires représentent 60 % à 70 % du coût de revient des élevages monogastriques – porcs et volailles. C’est donc une problématique centrale pour les éleveurs.

L’accord volontaire « d’engagement de prise en compte des variations excessives des prix de l’alimentation animale dans les négociations commerciales », signé le 3 mai dernier, est censé apporter des réponses à cette situation de crise. Ce document a le mérite de démontrer la nécessité de l’intervention de l’État pour réguler le système, apporter des garanties aux agriculteurs et rééquilibrer les relations commerciales.

Cependant, il soulève un certain nombre d’interrogations. Tout d’abord, la mise en place de cet accord semble une bien maigre solution face à l’ampleur de la crise traversée par les agriculteurs. Ensuite, nous ignorons tout des bases sur lesquelles se feront les négociations. Enfin, si ces négociations venaient à aboutir, nous craignons que leurs résultats ne soient synonymes d’une revalorisation en bout de chaîne, et donc d’une augmentation du prix de la viande pour le consommateur. Si tel est le cas, un problème en remplacera un autre !

Une logique de marge doit primer sur une logique de prix, et le partage de la valeur ajoutée tout au long de la chaîne de production faire l’objet d’une extrême vigilance.

De ce point de vue, nous attendions beaucoup du premier rapport de l’Observatoire des prix et des marges. Or ses conclusions ont suscité de nombreuses polémiques, révélant qu’aucun maillon de la filière ne s’enrichissait vraiment et que les marges restaient faibles. L’augmentation des prix en grande distribution depuis une dizaine d’années serait liée à des charges nouvelles chez les transformateurs, notamment des charges d’ordre sanitaire. Les producteurs, qui, eux aussi, ont dû faire face à des normes plus contraignantes, ont été les seuls à ne pas avoir pu répercuter leurs coûts de production sur les prix.

Tout cela reflète bien le rapport de forces totalement déséquilibré dans les relations commerciales, et ce au détriment des éleveurs.

Les conclusions de l’Observatoire des prix et des marges sont d’autant moins satisfaisantes que de nombreuses études, émanant notamment de l’UFC-Que Choisir, montrent une augmentation des prix à la consommation de la viande sur la période 2000-2010 pouvant aller de 40 % à 50 %. À titre d’exemple, le kilo de bœuf coûte en moyenne 3,07 euros à la production et 11,61 euros à la consommation.

Il revient donc à l’Observatoire des prix et des marges de faire un énorme travail de recherche complémentaire pour collecter des données objectives, car il est difficilement imaginable que personne ne s’enrichisse dans cette chaîne de production alors que les prix à la consommation augmentent.

Et la situation déjà difficile des éleveurs ne risque pas de s’améliorer avec la sécheresse actuelle, qui entraîne des problèmes d’approvisionnement en fourrage ! Il est d’ailleurs clair que la sécheresse, sur laquelle je conclurai mon intervention, va avoir des répercussions dramatiques, en particulier pour les éleveurs, mais aussi pour le monde agricole en général.

Face à des aléas climatiques récurrents, il apparaît nécessaire de mettre en place de nouveaux systèmes de solidarité entre les filières, de manière à éviter les pénuries. Pourraient ainsi être envisagés des contrats interfilières assurant une gestion de l’offre et de la demande en paille et fourrages et s’appuyant sur une plateforme d’échanges entre bassins allaitants et bassins céréaliers.

Monsieur le ministre, dans la mesure où vous êtes vous-même favorable au développement de relations contractuelles entre les filières céréalières et d’élevage, pourriez-vous nous préciser vos propositions en la matière ? (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe CRC-SPG. – Mme Nathalie Goulet applaudit également.)

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Intervention en faveur d’une politique régionale européenne forte et adaptée

Publié le 11 mai 2011

Communiqué de presse

Paris, le 10 mai 2011

Dans le cadre d’une question orale posée au Sénat le 10 mai, Madame Renée Nicoux a interpellé le Gouvernement sur l’avenir de la politique de cohésion européenne. La mise en œuvre de cette politique régionale soutenue par l’Europe, permet entre autres, de soutenir des actions dans le domaine de l’environnement, de l’innovation, de la construction d’infrastructures, de la création d’entreprises, ou encore de l’emploi (exemple : soutien à la réalisation des maisons de l’emploi et de la formation à La Souterraine et Aubusson…).

Cette intervention fait écho au rapport remis par la France aux autorités européennes en février dernier, où il est fait de la réduction du budget dédié à la politique de cohésion « un objectif prioritaire ».

Lors de son intervention, Renée Nicoux a rappelé que la politique de cohésion est essentielle pour l’avenir de l’Europe : « Elle est, à la fois, un fonds de péréquation qui s’attache à réduire les écarts de développement économique et social entre les régions européennes et un vecteur de dynamisme et de création d’emplois pour nos territoires » avant de préciser que « le premier bilan de cette politique sur la période 2000-2006, a révélé qu’elle avait porté 140.000 projets en France et permis de créer près de 200.000 emplois ».

Le sénateur a également interpellé le ministre au sujet de la position plus que timide du Gouvernement sur la création d’une nouvelle catégorie de régions dîtes intermédiaires, destinée aux territoires dont le PIB est situé entre 75 et 90 % de la moyenne. Celle-ci a tenu à rappeler que « cette nouvelle catégorie permettrait de rendre l’aide européenne plus progressive et adaptée aux territoires », avant de saluer la démarche des « sept régions françaises, dont le Limousin, qui se sont rendues à Bruxelles en février, pour remettre une déclaration commune soutenant cette proposition ».

Renée Nicoux tient à préciser que la réponse que lui a apportée le Ministre est des plus décevantes. Ainsi, après avoir rappelé l’engagement du Gouvernement en faveur d’une Europe forte, le Ministre a précisé qu’« une diminution du budget européen de la cohésion est possible » car « personne ne comprendrait que le budget européen augmente alors que les budgets nationaux sont soumis à des pressions inédites ».

Quant à la création des régions dites « intermédiaires », le Ministre, à l’image du Gouvernement depuis quelques mois, a donné une réponse des plus évasives. « Nous n’avons pas fermé la porte à la proposition de création de régions intermédiaires ; nous poursuivons le dialogue avec la Commission européenne », a-t-il donné comme seul argument.

Renée Nicoux déplore donc le discours schizophrénique du Gouvernement qui, derrière une rhétorique devenue habituelle, tente de nous faire croire qu’ « avec moins, on peut faire mieux ! ». Cette marotte est déjà régulièrement utilisée pour justifier les politiques menées en matière d’éducation et de santé par exemple, et, jusqu’à preuve du contraire, personne n’en a vu les effets positifs !

Renée Nicoux

Pour plus de précisions, je vous invite à prendre connaissance de l’intégralité de l’intervention du 10 mai, en cliquant sur le présent lien.

Je vous invite également à lire mes anciennes publications relatives à la politique de cohésion européenne, en vous rendant dans la rubrique Europe de mon site.

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L’économie verte sud-coréenne

Publié le 5 mai 2011

Dans le cadre du groupe de travail « énergie » du Sénat, dont je suis membre, un déplacement sur le thème de la « croissance verte » a été organisé du 16 au 23 avril dernier à Séoul, en Corée du Sud. J’ai participé à ce déplacement et je tenais à vous en présenter les principaux enseignements.

Pourquoi la Corée du Sud ?

Le président Lee Myung-bak a annoncé, le 15 août 2008, le lancement d’un nouveau « plan quinquennal » consacré à la croissance verte afin de créer une « Corée verte ». Il a ainsi exprimé son souhait de voir la Corée du sud doubler ses investissements dans cette industrie dans le but de devenir un des leaders sur le marché international des technologies vertes.

Selon ce plan, le Gouvernement devrait consacrer environ 2 % du produit intérieur brut (PIB) à des programmes de croissance verte regroupés dans trois directions :

  1. Lutter contre le changement climatique et améliorer l’indépendance énergétique : il faut savoir qu’actuellement la Corée du Sud importe 95% de son énergie (en comparaison, la France atteint un taux d’indépendance énergétique de 50%)
  2. Créer de nouveaux moteurs de croissance économique dans un marché fleurissant
  3. Améliorer la qualité de vie des coréens et l’image du pays à l’international

Le Président Coréen espère ainsi que son pays devienne l’un des leaders des énergies vertes dans le monde.

Quels objectifs chiffrés pour la Corée du Sud ?

Les objectifs que s’est fixée la Corée du Sud sont très ambitieux.

Parmi eux, nous pouvons noter la volonté de :

  • créer 950.000 emplois à l’horizon 2030 dans le domaine de la croissance verte,
  • équiper 60% des foyers en panneaux solaires,
  • multiplier par 5 l’autosuffisance énergétique du Pays à l’horizon 2030, en passant de 4,2% en 2010 à 20%.

Pourquoi ce déplacement ?

Dans le cadre des engagements européens dans le domaine des énergies renouvelables et de la réduction des émissions de CO2, le Sénat a jugé intéressant de rencontrer directement nos homologues sud-coréens pour échanger nos expériences mutuelles, deux ans après le lancement du plan quinquennal sud coréen et du Grenelle de l’environnement français.

En effet, il faut rappeler qu’en 2008, le paquet « climat-énergie » de l’Union européenne a imposé aux pays membres un objectif dit des « 3 x 20 » d’ici à 2020 : 20 % d’économie d’énergie ; 20 % de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et 20 % d’énergies renouvelables dans la production énergétique. Le Grenelle de l’environnement de 2009 en était donc la concrétisation.

Poursuivant sensiblement les mêmes objectifs, il apparaissait donc important qu’une délégation française puisse se rendre en Corée du Sud afin de tirer le maximum d’enseignements des politiques menées chez nos voisins. C’est ainsi que nous sommes allés à la recontre d’élus, de parlementaires, de scientifiques, de chefs d’entreprise et de membres représentatifs de la société civile sud-coréenne. Nous avons également visité des sites industrielles et technologiques en pointe dans ce domaine.

Ce déplacement a été très instructif et me renforce dans l’idée suivante : si la France souhaite améliorer sa politique en matière d’énergies renouvelables et d’économie verte, elle doit nécessairement s’inspirer des expériences menées chez ses partenaires .

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Règles nutritionnelles dans la restauration scolaire et réforme du code des marchés publics

Publié le 22 avril 2011

Le 12 avril dernier, le Ministre de l’agriculture, Monsieur Bruno le Maire, a été auditionné au Sénat sur l’état d’application de la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP).

Lors de cette audition, le ministre a indiqué que le décret imposant le respect des règles nutritionnelles dans la restauration collective, prévue à l’article 1er de la LMAP, sera publié d’ici la fin du mois d’avril. Cette nouvelle réglementation est attendue depuis près d’un an par les associations de consommateurs, les parents d’élèves, les restaurants scolaires et les élus, au demeurant inquiets du retard pris pour la prise de ce décret. De plus, beaucoup d’entre nous avions redouté les conséquences de l’avis négatif émis par la Commission consultative d’évaluation des normes (CCEN), le 6 janvier dernier, sur cette mesure (voir ma question écrite sur ce sujet du 14 avril).

Le Ministre a également indiqué que la réforme du code des marchés publics, promise depuis décembre 2010, rentrera en vigueur au mois de juin ou juillet prochain. Interpellé par une collègue socialiste sur ce sujet, le ministre a en effet indiqué : « J’ai la volonté de développer encore davantage les circuits courts. La machine a bien démarré, le décret sur le code des marchés publics doit sortir avant l’été ». Cette réforme a notamment vocation à encourager le développement des circuits courts en favorisant la proximité de la production lors des passations de marchés publics. Cette mesure constituerait une avancée de taille pour notre économie locale. De plus, elle accompagnerait naturellement le décret relatif aux règles nutritionnelles dans la restauration scolaire en permettant aux établissements scolaires de pouvoir s’approvisionner auprès des producteurs locaux, et plus particulièrement ceux pratiquant une agriculture biologique.

Je resterai, bien évidemment, très attentive sur les concrétisations de ces promesses.

Si vous souhaitez avoir plus de détails sur l’audition du Ministre du 12 avril, je vous invite à cliquer sur le présent lien.

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Ligne POLLT : aucun projet d’extension

Publié le 15 avril 2011

Le 16 décembre dernier, j’ai déposé une question écrite relative au Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT), dans laquelle j’interpellais le Gouvernement sur l’inexistence de tout projet d’amélioration de la ligne Paris-Orléans-Limoges-La Souterraine-Toulouse (POLLT).

Dans cette question, je rappelais que cette ligne était un axe majeur d’aménagement du territoire car elle contribuait à desservir 32 départements, 7 grandes métropoles et plus de 3 millions d’habitants, dans des zones parfois très enclavées. J’appelais donc le Gouvernement à reconsidérer ce choix en inscrivant cet axe dans les projets de développement du SNIT.

Le 15 février dernier, n’ayant obtenu aucune réponse, j’ai interpellé directement le Ministre en séance publique au Sénat. Il n’a, alors, pas répondu à ma question, m’indiquant même qu’il ne disposait « bien sur d’aucune information » sur certaines problématiques que je lui avais exposées, avant de me préciser qu’il m’apporterait « ultérieurement des éléments d’information plus concrets ». (je vous invite à consulter cet échange en cliquant sur le présent lien)

Deux mois après ce débat, le Ministre vient enfin apporter une réponse à ma question écrite. Or, celle-ci est identique à celle du 15 février. Ainsi, il ne fait à aucun moment référence à la ligne POLLT, qui prend en compte La Souterraine, et n’aborde aucun projet futur d’extension ou d’amélioration de la ligne.

Je regrette donc profondément cette attitude. Le Gouvernement occulte ici les besoins de certains territoires et aggrave l’enclavement de certaines régions. La Creuse n’est pas la seule concernée : l’absence quasi-totale du Massif Central dans le SNIT en est, à ce titre, une parfaite illustration.

Je vous invite à prendre connaissance de la réponse à ma question écrite en vous rendant sur le lien ci-dessous.

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Harcèlement verbal et physique dans les établissements scolaires

Publié le 12 avril 2011


Question n° 18136 adressée à M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative
Publiée dans le JO du Sénat du 14/04/2011, page 918

Texte de la question :

Mme Renée Nicoux attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative au sujet de la récente étude de l’Observatoire international de la violence à l’école réalisée pour l’UNICEF et publiée le 30 mars.

Elle tient tout d’abord à saluer la publication de cette étude qui constitue la première démarche scientifique s’intéressant de près au harcèlement à l’école primaire. Pour la réaliser, plus de 12.000 élèves ont été interviewés. Le constat de l’Observatoire international de la violence à l’école est alarmant, sans malheureusement être pour autant surprenant. Près de 14 % des élèves interrogés se déclarent victimes de harcèlement verbal répété et 10 % souffrent de harcèlement physique, 17 % ont été frappés par d’autres élèves, 25 % ont été injuriés « souvent ou très souvent ». Les conséquences peuvent être terribles pour l’élève : absentéisme, mauvais résultats scolaires, dépression, et les répercussions d’un tel traumatisme à l’âge adulte sont parfois irréversibles.

Chacun s’accorde à dire qu’il existe une corrélation très forte entre le climat scolaire et le déclenchement des faits violents. Or, la réduction massive de postes dans l’éducation nationale impacte fortement les effectifs des équipes éducatives et pédagogiques. Ainsi, la suppression d’enseignants, d’emplois vie scolaire (EVS) et même de surveillants dans une majorité d’établissements scolaires a réduit fortement la capacité d’encadrement et d’accompagnement des élèves. Il semble pourtant évident que cette présence au quotidien est primordiale pour prévenir ces violences. Elle tient aussi à préciser que le manque de formation des enseignants dans la prévention de ces violences est criant. Il faut réinstaurer le lien entre l’élève et l’école. Cela passe par le dialogue et l’échange entre l’équipe pédagogique (enseignants, EVS et surveillants) et les élèves. En aucun cas, des moyens matériels, comme des caméras de surveillance, peuvent se substituer à des moyens humains.

Elle souhaiterait donc connaître les actions qu’il compte entreprendre suite à la publication de cette étude de l’Observatoire international de la violence à l’école.

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